Une Porsche 911 relookée !
- Carrrosserie de l'Estagnol
- 3 mai 2017
- 3 min de lecture
De nouveau un travail d’équipe à la Carrosserie de l’Estagnol, le père et le fils.
Une Porsche 911 SC de 1982 transformée en porsche 911 outlaw !
Peinture : Marin Mehdi, « vraiment bravo, un vrai travail de pro ! »
Tôlerie : Marin Eric. Préparation, remontage-démontage réajustement des éléments, soudure, réfection ciel de toit ....Etc.
Après le texte ci-dessous, vous trouverez le travail de restauration en image.
N’étant pas très calée sur cette nouvelle tendance qu’est le Outlaw, j’ai trouvé par hasard sur internet un article de Pierre-Yves Augsburger qui nous décrit à la perfection ce qu’est le Outlaw.

« Comme souvent lorsqu’il y a une nouvelle tendance c’est aux Etats Unis que cela démarre.
Avec le terme «Outlaws» vous pourriez croire à ces hors la loi qui peuplaient les westerns des années 60 ou à de la musique country hard jouée par de grands barbus pas toujours très frais.
Vous avez tout faux, il s‘agit à la base d’un mouvement qui a débuté avec la customisation des Porsche 356.
Remontons encore un peu plus le temps, nous sommes dans la période de l’entre-deux guerres et les américains désireux de sensations bricolaient dans leur «back yard» de drôles d’engins. A l’époque, il suffisait d’un châssis de vieille berline, un gros V8 sans capot avec un tuning d’enfer, des roues de vélo sur le train avant et d’énormes pneus sur l’arrière. C’est le début des courses automobiles accessibles à tout un chacun aux States. Ces véhicules, tout à fait dépouillés, s’appelaient «hot road», cela veut tout dire! Dans les années 50 James Dean avec son Spyder Porsche 550 baptisé «the little bastard» est précurseur des «outlaws»: une petite voiture de course qui roule toujours à fond sur route ouverte dans les montagnes californiennes.
Mais c’est Garry Emory qui avait racheté avec son père un stock de pièces Porsche (Porsche Obsolete Parts) qui se prépare une 356 «one off». Au vu du succès de cette Porsche «strippée», il poursuit dans ce sens. Au fil des ans, son business se développe et ses potes appellent les Emorys «the Outlaws». Le terme est définitivement créé et se démarque des 356 et 911 qui à l’époque devaient être dans un état Best of Show avec la poussière enlevée à grands renforts de Q-Tips. Une nouvelle tendance est donnée, tout d’abord pour des 356 plus toutes fraîches sur lesquelles les Emorys enlevaient les pare-chocs, ajoutaient des phares antibrouillards, des jantes nettement plus larges, rabaissaient la caisse et pour les cabriolets plaçaient un arceau derrière le siège du conducteur. Et surtout travaillaient le moteur en sound et aussi en puissance avec une augmentation de la cylindrée. Oui, nous sommes aux USA le pays où «there is nothing like cubic inches».
Ils en font un vrai business avec la création d’ Emory Motorsport basée dans l’Oregon.
Depuis, d’autres suivent le mouvement, et après avoir travaillés sur la 356 se sont attaqués à la 912 et à la mythique 911. Le pape des 911 Outlaws est un anglais basé à LA, il s‘appelle Magnus Walker et crée les plus belles 911 qui soient dans un style Urban Outlaw. Il fait des miracles, et reste très pur tout en donnant une cure d’anabolisants à ses 911 au look ancien ravageur. Par contre, il choisit ses clients et le prix final ne sera connu qu’au moment de la livraison. Et c’est toujours Magnus qui décide du degré de personnalisation, le client content d’être enfin livré dit seulement amen, trop heureux en plus de pouvoir découvrir son atelier qui est digne de la plus belle galerie d’art dans le style scrap de LA. Une Porsche Singer se mérite!
Le mouvement Outlaw a reçu il y a déjà quelques années ses lettres de noblesses: dans les concours d’élégance une catégorie à part, intitulée «outlaw» a été créée.
Par contre au Luxembourg, les amateurs de voitures anciennes sont souvent encore trop classiques et plutôt à placer dans la catégorie des voitures avec une restauration top et une peinture immaculée, une voiture qu’il ne faudra sortir que par beau temps. Tout le contraire de l’esprit «outlaw», certes avec une touche un peu «rebel» et c’est la voiture qui dit merci à chaque tour de roue pour son «come back to life with a vengeance». Il faut avoir été aux USA pour apprécier! »
Pierre-Yves Augsburger
Porsche d'origine avant transformation.

Préparation de la caisse avant peinture









Camouflage de tous les faisceaux afin d'éviter toute vaporisation de peinture...











Peinture des élèments













Résultat après lustrage.








Réfection ciel de toit




Resultat final
















